Podcast Cordel #3 Victoria Ocampo
Le podcast Cordel consacré aux femmes de Lettres
Aujourd’hui, partons sur les traces de Victoria Ocampo. Fondatrice de la revue littéraire Sur, Victoria Ocampo est l’une des femmes de lettres argentine les plus influentes de son temps.
Bienvenue dans Cordel. Ce podcast est consacré aux femmes de Lettres, à celles qui nous montrent le chemin. Plongeons dans la mémoire et l’imagination d’une écrivaine surprenante. Découvrons ensemble son parcours, son quotidien, son style, ses inspirations et ses combats.
Qui était Victoria Ocampo ?
Essayiste, éditrice, traductrice, elle est aussi une mécène francophile. Elle est l’amie des grands écrivains comme José Ortega y Gasset et Jorge Luis Borges.
Née au sein d’une famille richissime de l’aristocratie en 1890, Victoria Ocampo reçoit une grande partie de son éducation en français.
Après un mariage malheureux en 1912, elle devient l’amante de l’écrivain français Drieu La Rochelle. Paradoxalement, elle détestait les idées de Drieu La Rochelle. Elle reconnaissait son talent, mais détestait sa façon de parler des femmes dans ses romans.
1931 est une année décisive pour Victoria Ocampo. En effet, sa passion pour la littérature l’a amenée à fonder cette année-là la revue Sur, puis la maison d’édition du même nom. Elle la dirigera sans interruption pendant quatre décennies.
Un parcours hors du commun
La littérature latino-américaine n’aurait pas connu le même rayonnement dans la seconde moitié du XXe siècle sans le concours de Victoria Ocampo.
Victoria Ocampo possède un talent incroyable pour réunir autour d’elle les personnalités littéraires les plus remarquables. Désormais, elle s’entoure des principales figures littéraires et intellectuelles de son époque tels que Rabindranath Tagore, Jules Supervielle, Jorge Luis Borges, Hermann von Keyserling, Roger Caillois et Virginia Woolf.
Victoria Ocampo tiendra des chroniques, des « Testimonios », sur ses impressions de lecture, des voyages, et surtout sur ses rencontres avec des hommes et des femmes remarquables.
Témoin privilégié de son époque, elle entretient des correspondances avec ces personnalités: ce sont des mines d’informations.
Ensuite, en 1936, Victoria Ocampo fonde L’Union des femmes argentines pour lutter contre des réformes conservatrices qui limitent les libertés des femmes de son pays.
La grande femme de Lettres a toujours manifesté son hostilité envers le président Juan Perón. En mai 1953, Victoria Ocampo se retrouve en détention. À soixante-trois ans, la grande dame est jetée dans une cellule délabrée et vit ses heures les plus difficiles.
Finalement, Victoria Ocampo devient en juin 1977 la première femme à être élue à l’Académie argentine des Lettres.
Pour aller plus loin :
- Victoria Ocampo, Laura Ayerza de Castilho et Odile Felgine, Criterion, 1990
- Drieu, Victoria Ocampo, Bartillat, 2007
Pourquoi appeler ce podcast Cordel ?
C’est une référence à la littérature de Cordel. Celle-ci se développe à partir des traditions narratives orales des populations amérindiennes et des Africains arrivés par la traite négrière. Au XIXe siècle, au Brésil, cette littérature de Cordel se matérialise par l’impression artisanale de fascicules de poésies populaires appelés « folhetos ». Ces petits livrets se vendaient sur les marchés, épinglés sur des rangées de ficelles ou de cordes. Ainsi, ce nom de podcast est un hommage à la littérature d’Amérique latine. Il s’avère que la collection « Périple » de la maison s’intéresse aux textes venus d’ailleurs, aux auteurs encore inconnus en France, et plus particulièrement aux écrivains d’Amérique latine.
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2 Responses
Intéressant
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